Le régulateur sénégalais a attribué des licences 5G à Sonatel et à Free respectivement en juillet et en décembre 2023. Les deux opérateurs ont commencé à commercialiser l’ultra haut débit à différentes échelles à partir de mars 2024.
La Guinée veut s’inspirer « des bonnes pratiques et de l’expertise » du Sénégal pour le déploiement de la 5G. A cet effet, une délégation de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications de Guinée (ARPT) a effectué une visite de travail auprès de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) du Sénégal du mercredi 5 au vendredi 7 juin.
L’objectif de cette visite était de mener une étude comparative sur la 5G et de travailler sur une feuille de route pour le déploiement de la technologie en Guinée. « Les deux autorités ont également abordé des possibilités de coopération bilatérale et la signature prochaine d’un protocole d’accord pour partager les meilleures pratiques en matière de régulation et d’innovation numérique », a déclaré l’ARTP dans un communiqué.
C’est le 31 mai 2023 que le régulateur télécoms sénégalais a lancé un appel public à candidatures pour l’attribution des licences 5G. En juillet, Sonatel (Orange) a acquis la première licence pour 34,5 milliards de francs CFA (56,4 millions $). Son rival Free a suivi en décembre avec un investissement de 13,5 milliards FCFA. Ce dernier a lancé l’ultra haut débit à Dakar le 5 mars dernier. Le 6 mars, Sonatel a lancé la 5G fixe pour les clients résidentiels et les entreprises avant de lancer le service pour les abonnés mobiles en juin.
Du côté de la Guinée, aucune annonce officielle n’a été faite jusque-là concernant un éventuel calendrier de lancement de la 5G. Cependant, il était prévu que la nouvelle entreprise publique Guinée Télécom, une fois lancée, fournirait des services d’ultra haut débit pour répondre aux besoins de la population et rester compétitive face à la concurrence.
L’intérêt de la Guinée pour la 5G intervient dans un contexte de transformation numérique. La technologie de dernière génération pourrait contribuer à accélérer les ambitions de digitalisation du gouvernement guinéen qui a fait du numérique un des piliers du développement socioéconomique du pays. L’ultra haut débit devrait faciliter de nouvelles applications comme l’e-gouvernement ; l’e-learning, la télémédecine ; les villes intelligentes ; l’intelligence artificielle ; l’Internet des objets (IdO)…
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 11 juin 2024)
Laissez votre commentaire