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Au Togo, les consommateurs s’affirment progressivement comme des acteurs clés dans la régulation des communications électroniques. Ce rôle, souvent qualifié de « micro-régulation », est le fruit d’efforts coordonnés entre l’ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) et des associations de consommateurs telles que l’Association togolaise des consommateurs (ATC). Ce processus s’inscrit dans une stratégie visant à améliorer la qualité des services de télécommunications, protéger les usagers contre les abus des opérateurs et mieux encadrer des pratiques comme le mobile money.

Depuis quelques années, l’ARCEP a mis en place un système innovant en formant plus de 1500 délégués à travers le pays. Ces « micro-régulateurs » jouent un rôle de vigie en collectant des informations sur les dysfonctionnements du secteur des télécoms. Ce réseau décentralisé permet à l’autorité de régulation de mieux superviser les opérateurs tout en responsabilisant les usagers. Les délégués formés remontent des informations sur les problèmes liés à la qualité du réseau, les facturations abusives, ou encore les pratiques frauduleuses comme les arnaques liées aux services mobiles.

Ce modèle de micro-régulation est également soutenu par une démarche participative où les associations de consommateurs rencontrent régulièrement les opérateurs télécoms. Ces réunions permettent de discuter des points sensibles tels que l’accessibilité des services, les tarifs des communications, et les frais sur les transactions mobile money. Cette collaboration permet non seulement d’améliorer la transparence mais aussi de créer un climat de confiance entre les différents acteurs.

Par ailleurs, la formation et l’implication des consommateurs dans ce processus de régulation contribue à réduire les écarts entre la perception des usagers et les actions concrètes des opérateurs. Cette approche collaborative s’inscrit dans une dynamique où chaque acteur, qu’il soit consommateur ou prestataire, a un rôle à jouer dans l’amélioration du service global. La finalité étant d’instaurer un cadre plus juste et équitable pour tous, avec une meilleure répartition des responsabilités dans l’écosystème des télécommunications.

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