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Safaricom, le principal fournisseur de télécommunications au Kenya, a récemment demandé à l’Autorité des communications (CA) du pays d’interdire les fournisseurs d’accès Internet par satellite comme Starlink, à moins qu’ils ne collaborent avec des opérateurs locaux titulaires d’une licence. Cette demande intervient alors que Starlink, une filiale de SpaceX, a rapidement gagné en popularité depuis son lancement au Kenya en 2023, offrant des équipements à prix réduit et des abonnements moins chers. Cette concurrence croissante menace la domination de Safaricom, qui détient 36,7 % du marché des données.

Safaricom soutient que l’arrivée de Starlink et d’autres fournisseurs de services par satellite sans réglementation stricte pourrait compliquer la supervision par le gouvernement des activités de ces entreprises. La société affirme également que cela pourrait créer une inégalité concurrentielle en permettant à ces nouveaux venus de contourner les normes réglementaires imposées aux opérateurs locaux.En réponse, certains observateurs du secteur soulignent que l’argument de Safaricom pourrait viser à protéger sa position dominante sur le marché plutôt qu’à réellement défendre les intérêts des consommateurs ou de la régulation gouvernementale. En effet, l’introduction de services comme Starlink pourrait offrir aux consommateurs kenyans plus de choix et potentiellement des services internet de meilleure qualité, notamment dans les zones rurales où la connectivité reste un défi.La position de Safaricom pourrait ainsi engendrer un débat sur l’équilibre à trouver entre la protection des acteurs locaux et l’ouverture du marché aux innovations internationales. Ce bras de fer entre le géant des télécommunications et les nouveaux acteurs du marché des services par satellite pourrait façonner l’avenir de l’Internet au Kenya.

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