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La République Démocratique du Congo (RDC) a récemment annulé un projet ambitieux d’identification biométrique d’une valeur de 1,2 milliard de dollars, suite à des soupçons d’irrégularités financières et de corruption. Ce projet, qui devait fournir une identification nationale biométrique à des millions de citoyens congolais, était initialement estimé à 360 millions de dollars, mais son coût a brusquement triplé, ce qui a éveillé des préoccupations. Le contrat avait été attribué à un consortium dirigé par la société française Idemia, en partenariat avec l’entreprise locale Afritech.

Le projet, lancé dans le cadre des efforts pour moderniser les infrastructures d’identification du pays, visait à améliorer la transparence dans les processus électoraux et administratifs. Cependant, cette initiative a été remise en question en raison de soupçons de surtarification et de manque de transparence dans les négociations contractuelles.

Cette annulation s’inscrit dans un contexte de méfiance croissante autour de la gestion des fonds publics en RDC. Le gouvernement congolais a été confronté à de nombreuses critiques concernant la mauvaise gestion de projets de grande envergure, ce qui a conduit à des appels à plus de transparence et de responsabilité dans l’administration des ressources publiques.

L’annulation de ce projet pourrait retarder les efforts du gouvernement pour améliorer l’accès à une identification nationale pour les citoyens, essentielle pour diverses démarches administratives, y compris les élections. L’absence d’un système d’identification biométrique efficace limite également les efforts visant à lutter contre la fraude électorale et à moderniser les services publics.

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